Le génial Hans Rosling a oeuvré toute sa vie pour que l’humain essaie de penser en se laissant moins guider par son ressenti, ses émotions, et beaucoup plus par des données factuelles.

Une de ses principales découvertes concerne la perception du monde : pour la plupart des occidentaux que nous sommes, le monde est découpé en deux : « nous », en gros les riches, et le tiers-monde, qui est plus ou moins constitué des petits enfants du Sahel qu’on voit mourir de faim à la télévision. Dis comme ça, on se dit bien que cette vision est un peu caricaturale. Et en effet, elle l’est. Mais avant tout, c’est un exemple parlant de notre nature à voir les choses en blanc ou en noir, sans aucune nuance.

L’instinct du fossé, c’est notre capacité à voir beaucoup de choses comme étant découpé en deux camps, bien distincts, avec un énorme fossé entre les deux, symbole d’une grande injustice sociale. La fracture sociale, la fracture numérique, tous ces clichés qui nous parlent parce qu’ils nous « parlent », ils cochent tout de suite une case dans notre cerveau.